Les mêmes et on recommence

Publié le par demandeur d'emploi

La crise de 1929 avait été une leçon : mieux vaut aider les banques avant qu'elles ne fassent faillite et entraînent  l'ensemble de l'économie.

Cette façon de procéder a un effet pervers : celui de sauver de la banqueroute les pires des spéculateurs, et surtout de les inciter à recommencer, puisqu'ils savent qu'ils n'auront pas à assumer les conséquences de leurs actes.

Les économistes, qui ont un nom et une explication à tout, mais généralement à postériori, appellent ça : « l'aléa moral », et c'est longtemps resté la seule option envisageable.

Jusqu'à ce week-end.

Et depuis lundi, on ressort des archives les prévisions de Nouriel Roubini, économiste, qui dès septembre 2006 avait prévu cette crise dans les moindres détails (1), y compris les faillites de Fanny Mae, Freddie Mac, et Lehman Brothers.

Lehman Brothers qui a reçu diverses récompenses (« awards », notamment  « Named to 50 Best-Performing Companies in 2008 » (2) ) au cours de l'été 2008, c'est dire les qualités de visionnaire, ou la connivence, de ceux qui attribuent ces prix.

Finalement, l'économie, c'est comme l'horoscope : il y a tant de prévisions différentes, que, forcément, l'une d'elle est juste, et qu'on s'en félicite après-coup.

« Jouissez de la vie, il est beaucoup plus tard que vous ne le pensez » (Lelouch, « l'aventure c'est l'aventure »)


(1) http://www.rgemonitor.com/roubini-monitor/253363/new_york_times_article_on_nouriel_roubini_as_dr_doom
(2) http://www.lehman.com/who/awards/2008/bw_best_performing_2008.htm

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